Compte-Rendu Marmotte 2007 (Seb)

Publié le par Sébastien

Et voici mon compte-rendu de l'épreuve (plus trop de surprises, aprés le récit de David), mais quelques compléments persos. Cette épreuve, on l'attend avec impatience et avec un peu de crainte. C'est un monument du cyclosport en France, les étrangers l'ont bien compris puisqu'ils sont les plus nombreux et de loin!

Avec David, on sait que l'on est prêt. Pour ma part je sais aussi qu'il fasse beau ou qu'il pleuve, cette année j'irai au bout.

Lever 04h, un oeil dehors: pas un nuage, la journée s'annonce belle, elle l'a été!

 

Compte-Rendu Marmotte 2007:


Relevé Compteur (fonction du chrono) - 178 kms (26,3 km/h):


Temps de Passage:


Remarque: C'est quasi conforme au plan de route établi aprés notre "marmotton d'entrainement" deux semaines au préalable. Dommage que j'ai été isolé dans la descente du Galibier/Lautaret - 1h05 pour rejoindre le pied de l'Alpe, c'est 3 à 5 mn de plus que dans un bon groupe.


Mes Sensations:

Jambes un peu dures à chaque début d'ascension (normal aprés une semaine avec deux CS difficiles - 640kms & 14500m de déniv), mais une super aisance respiratoire dans les 2 premiers cols. J'ai pris beaucoup de plaisir sur le Glandon & le Télégraphe, sur la retenue, mais je pense que j'ai bien fait!


La course / le départ:

Grande nouveauté cette année & super initiative de SportCom: les départs par vague. 3 départs ont été organisés: 07h, 07h30 & 07h50, en fonction des sas de départ. Cela a permis d'étaler les concurrents, mais aussi de permettre à chaque concurrent d'avoir son temps réel comme temps officiel, car les chronos ont été calculés sur l'heure de départ de chaque vague.
Par contre, une "mini-Marmotte" au départ de Valloire, j'ai trouvé cela dommage: cela dénature cette épreuve, qui devrait rester ce qu'elle a toujours été, un challenge sportif hors norme, sur un parcours de légende.


La course / jusqu'au pont de l'eau d'Olle:

On a eu droit cette année à la bifurcation d'Allemont par le début de la route de Villard Reculas (4mn d'ascension & 100m de dénivelé), pour ensuite descendre sur le lac sous la centrale de Grand Maison. Cette première montée est menée tambour battant. Olivier Dulaurent ("duduche") me reconnait et me fait un coucou sympa - il fera une belle performance aujourd'hui: bravo à lui, et encore merci pour sa proposition d'article de l'UCV dans Cyclosport Magazine! Sinon, cette partie est toujours aussi rapide, mais j'ai trouvé que cela frottait moins qu'il y a 2 ans, peut-être lié à l'organisation des départs par vague?

22 mn pour le pont d'Olle, c'est exactement le temps que l'on avait prévu!!


La course / le col du Glandon:

Ce col s'effectue en 3 parties:
La montée au Rivier d'Allemont: il faut prendre son rythme, faire monter le coeur progressivement, et laisser partir les furieux devant (on les reprendra plus tard). Sur cette partie, je démarre donc doucement. David stresse un peu (18 ans, première Marmotte), et a un peu de mal, on reste ensemble, et puis j'apperçois le groupe Morel/Mertz/Chavent devant, que je vais rejoindre assez facilement à 1 km du Rivier. David est décramponné temporairement.
La montée au lac de Grand Maison: je suis callé dans le 3ème groupe, et je suis super bien. On est 200m derrière le 2ème groupe (avec Jean Pascal Roux), et j'ai envie d'aller chercher ce groupe, mais bon je me raisonne, la course est longue. Juste avant le Lac, David revient à mon niveau. Il a l'air super maintenant, les mains en bas du guidon en danseuse... je suis super content de le revoir là, c'est le bon moment!
La montée vers le col: la situation reste inchangée, on bascule au col aux alentours de la 30ème position, d'aprés les indications du bord de route. Juste à noter le retour dans notre groupe de Bruno Mestre (velo101 team). On le voit d'ailleurs à l'attaque, et moi juste derrière qui amène notre groupe dans les derniers kms:


01h31 au passage du col.


La course / la descente du Glandon & l'approche de St-Michel:

La descente s'effectue d'abord tranquille (David devant). Pascal Mertz s'échappe devant dés les premiers lacets. Puis Bruno Mestre prend les commandes, il descent super bien, belles trajectoires et efficaces. Je suis juste derrière lui et Gilles Morel, je reste concentré. A la sortie d'un virage, on voit Pascal qui s'est relevé suit à une chute qui l'a fait tomber dans la forêt (il a perdu un bidon, mais rien de mal apparemment - il reviendra!).
Sur le faux-plat montant, on forme un bon groupe d'au moins 20 coureurs, mais seulement 5-6 coureurs relayent... mais bon, normal, tout le monde sé prépare au Galibier.

02h34 à St-Michel de Maurienne.


La course / la montée du col du Télégraphe:

Cette montée est régulière, et assez longue (13 kms à 7%). Surtout, elle constitue la première partie du col du Galibier. Elle se fait donc au train sans "accoups", et c'est en grande partie Emmanuel Rias qui s'y colle, avec trés souvent Roland Chavent, David, Gilles Morel & moi aux avant-postes. La sélection par l'arrière commence à se faire, le groupe se rétrécie sérieusement. Et nous commençons à reprendre des coureurs en défaillance. On double Sébastien Bedu de la Plagne, et Roland Chavent lui glisse "il est collé le Bedu!". Sur les 3 derniers kilomètres, David accélère un peu le train, il veut se faire un plaisir de passer le col en tête. Un bien joli col, monté à un bon train. Mais je me sens trés bien, pas trop entamé encore. 43 mn d'ascension - pas mal!

03h17 au col du télégraphe. Est-ce que l'on va respecter la règle: chrono final = chrono au télégraphe x 2??


La course / la montée du col du Galibier:

A Valloire, on nous annonce au bord de la route: "6 mn de retard sur la tête de course!". Comment est-ce possible? C'est donc bien sur le Galibier et l'Alpe que les premiers mettent le paquet, pour creuser les écarts ...
On sent tout de suite aprés Valloire, que cela va se gater. Emmanuel Rias démarre le 1er km tambour battant, et à partir de ce moment, notre groupe qui s'était déja rétréci sérieusement dans le Télégraphe, éclate complètement. Gilles Morel saute avec d'autres. On ne doit plus être que 7-8 coureurs, au passage des Verneys. Au bout de la ligne droite, on apperçoit 3 coureurs que l'on va bientot "croquer" (Tassi, Perrone & Combes). On les dépasse au premier virage de la montée de Plan Lachat, et on continue ensemble notre grimpée. Et voila que l'on apperçoit un groupe à 300m devant environ. On distingue un maillot "velo101" et "Veltec". C'est bien le deuxième groupe que l'on est en train de rattrapper au train! On est à 2 kilomètres de Plan Lachat. On discute avec David: "David, si tu as les jambes, c'est maintenant!" On en avait discuté avant la course: "c'est là qu'il faut faire la différence, l'Alpe, c'est au moral pour tout le monde!".
Ils sont 3 à s'échapper de notre groupe: Rias, Chavent & David, avec en point de mire ce 2ème groupe qui peut permettre une descente vers l'Alpe en groupe. Mission réussie pour ces 3 coureurs!
Pour ma part, je suis un peu laché, je suis bien car je lache aussi les autres du groupe mais je  gère ma montée. Je ne veux pas de défaillance! Je rattrape quelques coureurs du 2ème groupe en dérive dont Alan Looms (team Veltec) à 2 kms du sommet. C'est aussi à ce moment que Bruno Mestre refait son retour en trombe. Mais il était passé ou lui?? Il grimpe à un super rythme, impossible à suivre. Lorsque je bascule au Galibier, il a 100m d'avance, trop tard pour le rejoindre connaissant ses qualités de descendeur. David est passé 2 mn devant moi.

04h35 au col du Galibier - ca sent bon le chrono sous les 7h!


La course / la descente vers Bourg d'Oisans:


Température quasi idéale au sommet du Galibier, j'aborde la descente prudemment - c'est pas le moment de chuter.


Au sommet, on m'a annoncé la place: 25ème, et on est trois ensemble dans la descente. Je suis accompagné de deux autres coureurs.

On s'entraidera tant bien que mal, mais on perdra pas mal de temps tout de même dans cette descente.


1h05 pour atteindre le pied de l'Alpe.

05h40 au pied de l'Alpe.

 

J'interroge mes collègues de route. Combien la montée? 1h ? 1h10? Une seule certitude: cela va être long et dur!

 

David attendait cette montée avec impatience, moi je la redoutais, mais on arrive  à la surmonter, il suffit d'être patient.


 



La course / la montée  finale vers l'Alpe:


Bon les conditions ont été optimales jusqu'à présent, il ne faut pas se plaindre de la chaleur, mais elle est bien là!!

On fait les 3 premiers kms ensemble, et puis ensuite chacun prend son rythme en essayant de tenir une heure sur le même rythme.

J'ai l'impression de ne pas aller trés vite, mais derrière personne ne me rattrape, et finalement les virages défilent, et le vario affiche (je ne mets jamais les km/h) 17m/mn quelquefois 20m/mn, je tiens ma moyenne de 1000m/h, c'était mon objectif.

Le seul hic, c'est le manque d'eau. J'ai bien encore de l'eau sucrée dans le bidon (merci Thierry, le père de David d'ailleurs), mais je n'arrive plus à boire ce breuvage, j'ai envie d'eau fraiche!

2 petits ravitaillements dans la montée, et un petit gobelet tendu à chaque fois, c'est vraiment trop peu, et Sport Com a décidé de ne plus distribuer de bouteilles.

L'ambiance est étrange, par rapport à mes deux "Marmotte" déja réalisées. En fait, je suis presque toujours seul, et double seulement les attardés de la mini Marmotte. Peu de voiture suiveuse (aucune en fait) me gêne, c'est le pied de passer dans les premiers. Une heure plus tard, cela commencera à être la cohue!!


Dernier virage, dernière rampe moins dure, on entre dans le virage, virage à gauche et on attaque le dernier kilomètre. Ce kilomètre est facile, il permet d'apprécier pleinement le plaisir de terminer. Je passe "la plaque", une petite relance, et c'est terminé!!! Je réalise que j'ai fait aux alentours de 06h45, et je suis super content, c'est 15 mn en dessous de mon objectif de début d'année!!!

Arrivée en 06h46, au temps officiel.

David est arrivé quelques minutes avant et savoure - il a réussi une belle montée pour aller gratter quelques cadors de la spécialité. Moi aussi je savoure cet instant, 8h05 était mon temps de référence en 2004. En 2005, j'avais du abandonner sur accident contre une voiture aprés un passage en 04h55 au Galibier. En 2006, j'avais décidé de "boycotter". Et là, c'est 1h20 de moins: Enorme!!


Les podiums:

Les 3 premiers (italiens - no comment):



Le premier Français: Michel Roux (06h10)



Les leaders du Grand Trophée:



Une bien belle journée, on a vraiment la sensation d'avoir atteint le sommet de la saison!!!
Prochaine échéance pour moi: la Bourgui le 05/08 avant l'Auvergnate le 18/08 et la Vercors Drome ou Préalpes fin Aout.

Publié dans Grand Trophée 2007

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S
Salut JP, merci pour la comparaison des temps de passage. On peut remarquer que les minutes sont précieuses. En fait tu perds du temps régulièrement jusqu'au Galibier, et ensuite plus rien!<br /> Cela me confirme que, sauf si défaillance majeure, le temps de la Marmotte se joue dans l'enchainement Télégraphe/Galibier, en ayant fait un Glandon sur la réserve mais dans un bon groupe pour gérer la transition Glandon/St-Michel.<br /> En dessous de 7h, je pense que tout le monde monte le Galibier entre 1h et 1h10, au moral.<br /> Sinon, c'est pour le classement, cela dépend toujours de la participation. Je pense qu'avec l'amélioration sensible des conditions cette année (départs par vague, trés bonne sécurité), il y aura de nouveau plus de beau monde dans les années futures.
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J
Encore Bravo les gars !Puisque Seb je sais que tu aimes les chiffres, je me permets de te donner mes temps de passage 2005 comparés aux tiens :                          jp            sebGlandon         1:34       1:31      (-3)Telegraphe    3:23       3:17      (-6)Galibier           4:46      4:35      (-11)Pied Alpe        5:49      5:40      (-9)Arrivée             6:57      6:46      (-11)Effectivement, cela semble confirmer que tu as perdu du temps entre le Galibier et le pied de l'Alpe. En 2005, j'avais effectué cette partie dans un petit groupe peu cohérent et j'ai eu pas mal de crampes. Donc déjà pas très rapide.Sans vouloir rabaisser vos perfs, je constate quand meme que le niveau était plus bas cette année qu'en 2005.Avec 6:57 je ne rentrais pas dans les 100. Cette année ce même chrono donne une 60eme place.
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