Compte-Rendu de Seb de la Morzine 2007

Publié le par Sébastien



Et voici mon compte-rendu de cette édition de la Morzine 2007, 6ème étape du grand trophée, et première étape dans les Alpes.


Remerciement:

Un remerciement particulier à Thierry, le père de David pour les ravitaillements en eau au col du Corbier et col des Arces, et pour ses encouragements dans la montée de Sommand.


Mes sensations globalement:

Les week-end se suivent mais ne se ressemblent pas. Sur cette épreuve, cardio "bas" et jambes un peu dures, surtout sur la fin. En milieu d'épreuve, par contre, trés bonnes jambes - Bizarre! (La semaine dernière, j'étais trés souvent en zone rouge alors que finalement, je n'allais pas plus vite dans les montées). En tout cas, la température était idéale ce Samedi, il fallait même fermer le gilet dans les descentes, mais je préfère cela au temps chaud, lourd et humide des 3 ballons.

 

 

 

 

 


 


 


Parcours & Profil:

Comme déja mentionné dans des précédents articles, le parcours a été modifié cette année. A mon avis, il est plus dur, et en tout cas plus concentré. C'est bien simple, il n'y a pas véritablement un kilomètre de plat! Voici le relevé du profil et du cardio de mon compteur:


La course / 1ère ascension: Col de Joux Verte

L'approche jusqu'au lac de Montriond est groupée. On sent Patrick Gueraud motivé, il est entouré de ses collègues de club. La course se décante dés les premiers kilomètres raides, sous son impulsion - toujours en danseuse, comme à son habitude. Trés vite se portent en tête avec lui les favoris Nicolas Roux, Chavent, Ougier, Chevalier, Rochaux (toujours les mêmes!) et aussi Gilles Morel (leader des 50/59) qui à plus de 50 ans tient le rythme. Un deuxième groupe de 10-15 unités se forme derrière avec notamment David qui mène ce groupe, avec aussi Pascal Mertz (leader des 40/49), JP Renaud (team Chamrousse) et moi-même. Notre groupe bascule avec 200m de retard, mais on n'essaie pas de faire la jonction dans la descente.


La course / 2ème ascension: Col du Corbier

Dans le contournement de Morzine, on perd 2 unités dont David piégé par une fin de descente trop prudente. La descente d'approche du col est rapide, et on attaque le col du Corbier, raide et assez long (5kms). Dans cette montée, 4 coureurs partent devant, dont Pascal Mertz, mais je reviendrai au train sur 2 d'entre eux, juste avant le sommet. David semble loin derrière, je n'arrive pas à le voir derrière même dans les lacets. JP Renaud cède juste avant le sommet - il lui a manqué un chouyah, pas grand chose. Dans la descente, on est un groupe de 5. Devant 2 coureurs intercallés et le groupe de tête de 7 unités.


La course / 3ème ascension: Col du Grand Taillet

Ce col n'est vraiment difficile que dans ses 3 derniers kilomètres, et il permet de juger les écarts avec les groupes, car on peut voir plusieurs lacets en contrebas. On rattrape dans cette montée les 2 coureurs intercallés et aussi Gilles Morel qui a laché devant. Ils ne sont plus que 6 devant, donc. Commentaire de Gilles "je me suis fait gicler du groupe sur une attaque de folie de Nicolas Roux ..." Les 6 favoris vont pouvoir s'expliquer tranquillement, car les difficultés ne sont pas terminées! Plus en contrebas, j’aperçois David qui chasse avec 2 coureurs dans sa roue, et qui est sur le point de rentrer sur JP Renaud.


La course / Ascensions suivantes: Vernaz, Col des Arces, Cols de Terramont et Jambaz

Je dois préférer ce genre de bosse, soit pas trop pentue soit raide mais pas trop longue. Dans cette partie, je gère, j’ai l’impression d’être facile, j’ai de bonnes sensations. Le groupe reste soudé, l’entraide est irrégulière tout de même… Le col des Arces est bien difficile quand même avec ses 3 kilomètres à presque 10% de moyenne ! Derrière le col de Jambaz, c’est une route « casse-pattes » qui nous amène au pied du col de la Ramaz – panneau 10 kms.


La course / Ascension du col de la Ramaz

Les 6 premiers kilomètres sont difficiles, notamment les 3 derniers, avec des passages nettement supérieurs à 10%. J’adopte d’emblée un rythme « au train » car je connais le coin ! Le groupe explose, c’est Gilles Morel qui semble le plus frais, quelle santé ! Très rapidement, je me dis que je vais devoir assurer la 13ème place. Eddy du team de Bourg d’Oisans coince aussi, il navigue devant moi à 200m. Toujours rien derrière, mais il me semble que David ne dois pas être loin ! Son père me confirme à l’arrivée au Sommand que David est à un peu plus de la minute derrière. Après la station du Sommand, les 4 derniers kilomètres sont plus faciles sauf les derniers 500m – la situation n’évoluera pas.


Derniers kilomètres du col de la Ramaz:


La course / Ascension du col de l'Encrenaz

La chaussée de descente est pitoyable, des trous dans la traversée de la station de Praz de Lys, et des graviers dans la descente de la station. Il faut rester très prudent. Le col de l’Encrenaz débute, dernière grosse difficulté. Ce col est un peu traître, d’abord facile, puis la pente s’accentue avec un long passage raide d’au moins 1 km, puis sur la fin aussi pendant 400m. C’est au courage ce col, mais je maintiens bien l’effort quand même, pas de défaillance cette fois. Je me fais dépasser par 2 jeunes belges. Je suis effaré du rythme qu’ils ont… Ils sont bien 2-3 km/h plus vite que moi. Mais comment ont-ils pu ne pas suivre dans les premiers cols ?? Je bascule.


La course / L'arrivée

La descente est dangereuse, mais je m’y attendais. 2 petits « coups de cul », et puis j’arrive au pied de la montée de Montriond. Je me retourne au milieu : personne derrière – inutile de sprinter, je finis tranquille – 15 ème place. Quelques instants plus tard, David en termine – il n’est pas content de lui, mais il prend une belle 18ème place. On est en train de déjeuner lorsque Pascal arrive à son tour. Il est allé chercher une 37ème place – un beau résultat. On voit sa progression car il devance maintenant certains coureurs qui étaient généralement devant lui - effet nouveau vélo??


Une bien belle épreuve avec ses presque 4000m de dénivelé pour moins de 150 kms, un ratio déniv/kms presque équivalent à la Marmotte, mais sur une boucle.


Semaine prochaine : Répit avant la Vaujany et la Marmotte en 8 jours…

 

 

Publié dans Grand Trophée 2007

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
B
Description à nouveau passionnante et très précise de la course. On s'y croirait ! Je peux vous dire que c'est vraiment agréable de les lire à chaque fois.
Répondre